Profiter de la vie maintenant ou travailler dur pour plus tard ?
Vous êtes-vous déjà questionné sur la philosophie de profiter pleinement de la vie maintenant ou plutôt de travailler fort et épargner le plus possible et le plus tôt possible pour bénéficier d’une retraite ultra confortable plus tard ?
Mon premier réflexe, en me questionnant moi-même sur le sujet, est de clairement de dire, plus tu es jeune moins t’auras besoin d’effort pour épargner de grosses sommes d’argent à cause de l’effet de l’intérêt composé, alors aussi bien commencer dès maintenant.
D’un autre côté, dernièrement j’entends plusieurs personnes autour de moi dire : j’ai connu quelqu’un qui travaillait dur pour son fonds de pension, qui n’en a jamais profité parce qu’elle est tombée malade puis elle est décédée trop tôt. C’est très triste comme histoire de réaliser qu’on n’a pas « vécu notre vie » durant nos années d’existence. Ça a ébranlé mon côté analytique/comptable, prudent… Et j’entends ce genre d’histoire de plus en plus souvent, est-ce que c’est parce les gens qui vivent la prospérité d’avoir épargné sont plus discret ou c’est parce qu’ils sont moins nombreux ?
Ayant accès à la plupart des secrets financiers de mes clients, je sais très bien qu’il y a des pièges d’un côté comme de l’autre et des excès d’un côté comme de l’autre. Les gens qui travaillent dur pour piler des économies sont généralement plus discrets que ceux qui adoptent un comportement de profiter de la vie maintenant. J’ai donc fait une étude sur les réflexions suivantes :
– Est-ce que je profite assez de la vie?
– Est-ce que je travaille trop?
– Est-ce j’épargne assez?
– Suis-je trop endetté ?
– Combien je vaux ?
– Mon train de vie est-il trop grand, pas assez ?
Ceux qui profitent de la vie le disent haut et fort
Ma première constatation a été de confirmer que les gens qui épargnent et travaillent dur pour épargner plus sont effectivement plus discrets. J’ai posé la question pour le plaisir de partager sur mon groupe Facebook Organise ton entreprise avec l’Organisateur et les gens qui ont une philosophie de profiter de la vie se sont clairement plus exprimés. Aussi quand j’ai fait ma recherche de mots clés pour rédiger le blogue, les mots clés « profiter de la vie » étaient clairement plus populaires dans les recherches sur Google.
Est-ce que c’est assez pour tirer une conclusion scientifique, non, mais ça appuie quand même mon hypothèse sur le sujet tabou de l’argent. Les gens vont plus facilement partager comment ils dépensent leurs argents que comment ils l’épargnent.
Les pièges de travailler dur maintenant pour profiter d’une vie confortable plus tard
Épargner comporte aussi des pièges, puisqu’on épargne généralement bien plus pour en profiter que pour léguer un gros héritage. Les principaux pièges que j’identifie pour ceux qui se privent pour piler des fonds sont les suivants :
– Ne jamais avoir profité de ses économies (maladie ou mort avant la retraite)
– Ne plus avoir l’énergie nécessaire pour réaliser ces rêves
– Ne pas être aussi proche de sa famille et ses amis que si on avait pris plus de temps avec eux
– Profiter de la vie seulement une petite fraction de sa vie
– Faire de mauvais choix de placement et tout perdre en plus de ne pas en avoir profité
– Cataclysme ! La planète explose (j’exagère un peu ici)
C’est important d’avoir un certain équilibre quand on épargne et se réellement de poser la question sur ces objectifs de vie, aussi, de choisir le montant qu’on désire mettre de côté selon nos capacités financières. C’est plus facile de quantifier la somme de nos besoins en épargne quand on nomme ces priorités et qu’on planifie autour de ça. Si travailler est une priorité, par exemple puisque ça comble un grand besoin d’accomplissement alors go, on commence par déterminer son horaire en planifiant le travail en premier. Si au contraire passer du temps en famille est plus important alors on doit remplir son agenda avec le temps familial d’abord, puis planifier le travail autour de ça, tout est une question de choix et d’équilibre.
C’est propre à chacun selon nos personnalités, nos expériences de vies, nos valeurs… Personnellement, je planifie d’abord autour de la famille, mais j’ai aussi un grand besoin de solitudes et d’accomplissements. Je priorise donc toujours mes choix en fonction de la famille et je me connais, sans moment de solitude et d’accomplissement, je ne profite pas à 100% de ma famille, je dois donc être conscient de cet équilibre dans ma planification.
Voici des questions auxquelles j’invite ceux qui souhaitent prioriser l’épargne et le dur travail à se poser :
– Quelle est votre définition d’équilibre (travail, soi, famille/amis) ?
– Avez-vous cet équilibre ?
– Qu’allez-vous mettre en place pour améliorer cet équilibre ?
– Savez-vous quels rêves vous souhaitez réaliser au courant de votre vie ?
– Réalisez-vous vos rêves présentement ?
– Qu’allez-vous mettre en place pour réaliser certains de vos rêves dès maintenant ?
J’ai fait cet exercice en me posant la question : Est-ce que j’épargne assez ? Puis j’ai réalisé que c’est possible de régler cette liste de questions sans même modifier son niveau d’épargne, peu importe son niveau d’épargne. Par exemple, en établissant une « bucket list » d’une centaine de choses que je veux être, faire ou avoir, c’est certain que je peux commencer dès maintenant à en accomplir quelques-unes comme :
– M’entrainer pour courir un marathon
– Écrire un livre
– Donner du sang
– Être le meilleur père du monde !
– …
Le reste, qui ne se réalise pas sans argent, je ne peux peut-être pas les accomplir en ce moment, mais je peux certainement les planifier dès maintenant. On voyage, en quelque sorte, en planifiant son voyage de rêve. Je ne crois pas non plus que vivre à crédit et contracter d’énormes emprunts soit la solution pour réaliser ces rêves les plus ambitieux. La privation qu’endurent les gens surendettés est certainement plus pénible que celle qu’ont endurée les épargnants excessifs avant qu’ils ne jouissent de leur fortune.
Les pièges de profiter pleinement de la vie maintenant !
Ils existent des pièges à vivre sans lendemain. J’en vois tous les mois entrer dans mon bureau, pour me mandater à faire une déclaration d’impôt… post-faillite. Heureusement qu’elle existe cette loi sur la faillite, mais ce n’est pas sans conséquence. Certaines professions bannissent les membres de leur ordre professionnel s’ils font faillite. Quand tu fais le métier de tes rêves et que tu dois l’abandonner parce que tu as fait faillite, ce n’est plus seulement tes biens et tes dettes que tu perds, mais aussi parfois ton métier. Moralement, c’est aussi assez prenant faire une faillite, y’a certainement plusieurs personnes à qui on doit des sous qui ne se feront jamais payer.
Voici quelques pièges des profiteurs excessifs de la vie :
– Le surendettement/faillite
– Le stress occasionné par le surendettement
– Le manque de support financier en cas de maladie physique ou mentale
– Le manque de support financier pour la famille en cas de décès (si on considère l’assurance-vie comme une sorte d’épargne)
– Devoir travailler beaucoup plus vieux que l’ensemble de la population
– Se priver non pas par choix, mais par obligation, pour combler les excès du passé
Épargner et profiter de la vie est donc la clé ?
Oui ! il n’y a pas de recette magique, mais tout le monde peut faire une combinaison des deux en révisant les choix qu’ils ont fait.
On peut penser que ceux qui profitent moins de la vie se privent trop et ne réalise pas leurs rêves, mais au fond, c’est le mode de vie qu’ils ont choisi et dans lequel ils sont très confortables, ne les jugeons pas trop vite. Par exemple, si on me dit demain matin qu’on vide toutes mes économies pour réaliser un grand rêve, je vais devenir très anxieux, et je ne suis pas certain que je vais profiter pleinement de la réalisation de mon rêve. Par contre, j’ai le profond sentiment de profiter pleinement de la vie! Voici comment je le réalise :
– En prenant 5-6 semaines de vacances par année
– En étant présent pour ma famille, tous les soirs, tous les weekends
– En faisant des activités familiales
– En jouant et lisant avec mes enfants tous les jours
– En sortant avec des amis quelques fois dans l’année
– En invitant de gens à manger et bien boire à la maison
– En découvrant des bières de microbrasserie toutes les semaines
– En travaillant de la maison à l’occasion
– En prenant du temps pour m’entraîner physiquement
– En lisant tous les jours
– …
J’ai fait exprès de ne nommer que les choses qui ne s’achètent pas, ce n’est pas parce que je n’achète rien, mais plutôt parce que ce que j’achète ne sera jamais aussi important que ce qui est inclus dans cette liste. Si tu veux des trucs pour te motiver à prendre plus de vacances, j’ai un article à ce sujet.
Est-ce possible de vivre une retraite confortable sans épargne ?
Bien sûr ! Il existe plein d’alternatives à l’épargne. Quand on est créatif et bien outillé, il y a plein de possibilités. L’idée est d’obtenir un revenu récurrent, sans avoir à y consacrer beaucoup de temps. Ce n’est pas obligatoirement en provenance des intérêts de nos épargnes ou de nos sommes cumulées que notre revenu doit provenir.
Dans un podcast que j’ai enregistré avec Janice Dugas, on parle justement de certaines astuces pour bâtir un revenu automatique.
On peut donc, autrement que par l’épargne avoir des revenus des façons suivantes :
– Boutique en ligne
– Vendre des formations en ligne
– Être un auteur
– Recevoir des droits d’auteur de ces œuvres d’art
– Avoir des multi logements à louer
– AirBnB
– Chalets locatifs
– …
À toi de jouer en te posant les bonnes questions
J’espère t’avoir aidé à éclaircir ta philosophie de vie héhé ! La seule recette qui soit gagnante est celle que tu auras créée par toi-même. Je t’invite à relire les questions que j’ai écrites plus tôt dans le texte et à sérieusement te les poser pour t’amener plus loin et obtenir ce que tu veux dans la vie.
Je souhaite terminer en te partageant cette phrase qui fait réfléchir : sur ton lit de mort, tu ne regretteras pas les choses que tu as faites, tu regretteras celles que tu n’as pas faites…
À bientôt !