J’aurai 30 ans bientôt, le 21 novembre et depuis le jour 1 de mes 29 ans je me demande qu’est-ce que je pourrais m’offrir qui me ferait vraiment plaisir. J’ai d’abord pensé regarder les gadgets, les bébelles que j’ai envie d’avoir puis… Comme je trouvais cette façon de penser trop matérialiste je me suis dit, pourquoi ne pas vivre plutôt une expérience, faire quelque chose de très égoïste (de mon point de vue au départ), qui va me faire grandir et qui n’est pas trop facilement accessible. Donc pas de demande subtile de fête surprise j’ai plutôt choisi de faire un voyage, un voyage seul (pas d’amis, pas de conjointe, pas d’enfants) à Banff dans l’ouest Canadien.
C’est le genre de voyage où tu es tellement tout seul que tu t’entends penser, en tout cas, j’imagine !
Comme la majorité des gens que je connais, j’ai le défaut d’avoir peur d’être jugé. Ça t’arrives toi aussi de ne pas dire tout haut tout ce que tu as en tête ou dire oui alors que tu aurais dû dire non, faire des choses pour faire plaisir aux autres alors que tu aurais préféré faire autre chose… Ça été mon plus grand défi pendant la préparation de mon voyage, j’ai l’impression de m’être plus longtemps préparé mentalement qu’organisationnellement parlant. J’avais un serrement dans la poitrine et un sentiment de culpabilité chaque fois que j’entendais : « moi, je ne serais pas capable de partir sans mes enfants » ou quand j’entendais des mauvaises blagues à propos d’avoir une vie secrète ou d’avoir besoin de m’éloigner de ma famille.
C’est si facile pour moi de mettre mon focus sur des choses négatives, j’ai donc pris le temps de définir mon « pourquoi » avant toutes choses, et si ces pensées n’existaient pas, pourquoi je ferais ce voyage ? La réponse m’est venue plus clairement: pour me rapprocher de qui je suis, pour me récompenser, pour prendre soin de moi, pour vivre une expérience unique, pour grandir-évolué. Pour « être » pendant une semaine, plutôt que de « faire » et « avoir ». Bon voyage Seb 🙂 !
Ouf, bien que je me sois hyper bien préparé à quitter ma famille, j’avais le cœur gros d’entendre les enfants me dirent qu’ils ne voulaient pas que je parte ce matin. Le choix de ma destination s’est fait entre autre parce que je voulais pouvoir communiquer facilement avec eux. L’option du Canada me semblait être la meilleure, pas de chance qu’on ne se parle pas en restant au pays héhé. Les quitter ne s’est pas fait sans préparation: Les enfants auront papa qui leur lit l’histoire du soir malgré mon absence car je me suis enregistré en train de lire 7 histoires, une pour chaque soir loin d’eux. Puis on a mis sur le calendrier longtemps d’avance les journées où je serais en voyage pour en parler longtemps d’avance aux enfants. Bref, rien de mieux qu’une bonne préparation pour se défaire d’un sentiment de culpabilité et faire que cette expérience soit agréable, pas juste pour moi. Le trajet en avion fût bizarre pour moi, presque 5 heures à être dans ma tête, à parler à personne lol. J’en ai profité pour me plugger sur les oreilles un livre audio d’un livre que j’ai lu il y a quelques années et que j’avais envie d’entendre à nouveau. C’est
« 10% Happier » de Dan Harris un journaliste américain qui rapporte comment et pourquoi il est venu à pratiquer la méditation, qui dans son monde à lui le rend 10% plus heureux. J’ai noté une phrase que je vous partage :
« If you have one foot in the past and one foot in the future, you’re pissing on the present.».
L’objectif principal de la méditation c’est d’entraîner sa tête à être dans « l’ici et maintenant » parce que c’est ici et maintenant qu’on devient ce qu’on souhaite être, que l’on met des actions en place pour faire ou avoir les choses que l’on veut. Quand on regarde le nombre de temps qu’on passe à se freiner avec notre passé ou à s’inquiéter du futur, on oublie que pour avancer c’est maintenant que ça se passe. Y’a autre chose sur laquelle j’ai accroché en écoutant le livre : le nom de mon ego… Je vous explique, la veille, de mon départ j’ai participé à une formation sur l’ego avec Marie-Josée Robert, ma coach d’affaires et une de celle qui est derrière
les capsules quotidiennes qui font partie de ma routine matinale. Dans la formation, il y a une partie où on était invité à trouver un nom à notre ego, pour s’en détacher, pour augmenter le sentiment que notre ego, ce n’est pas nous. J’y ai trouvé son nom dans l’avion à mon cri*** d’ego, je l’ai appelé : le narrateur. Quand j’ai des pensées limitantes, je peux donc m’adresser à mon ego en disant : « Hey le narrateur, elle est plate ton histoire, ce n’est pas ça que je veux qui arrive ». Qu’est-ce que c’est l’ego : C’est le résultat d’une activité mentale qui crée et maintient en vie une entité imaginaire dans notre esprit, c’est l’ego qui nous fait faire des choses contre notre nature, c’est un frein à la liberté d’être qui on est.
Fuck you le narrateur !
Officiellement, c’est la 2efois que je viens à Banff. La première fois j’avais 16 ans. Avec mes yeux de presque trentenaire, je vois les choses différemment. En quittant l’aéroport de Calgary, j’avais hâte de voir au loin les rocheuses puis d’entrer dans le parc de Banff, j’observais donc beaucoup la nature, qui est pas mal rempli de terre agricole et de quartier résidentiel très condensé, sans arbres (pas de forêt), ça, ça m’a surpris quand même.
Enfin arrivé dans le parc de Banff, l’artiste en moi s’est laissé aller à prendre des photos magnifiques, et là il en avait des arbres ! Banff c’est une ville très écolo quand on observe les choses mises en place pour la conservation de la nature. Je souriais naturellement et sans effort, juste à regarder le paysage l’émerveillement était si facile. Ça fait du bien sourire, pas que ça ne m’arrive pas souvent, mais quand tu as juste ça à penser, à quel point sourire, ça fait du bien, tu réalises encore plus la simplicité de la vie.
Puis je suis arrivé à mon hôtel, j’ai parlé à Alexandra et aux enfants, je me suis promené, pris des tonnes de photos (un vrai touriste) pour ensuite allé souper en prenant une grosse bière de 32oz. J’ai dormi comme un bébé :).
La première chose que j’avais envie de faire à Banff c’est de la planche à neige, je me suis donc levé, j’ai pris le temps de faire du yoga (no stress), manger, puis je suis allé à Sunshine village. À Banff, il y a des navettes gratuites pour les stations de ski. On a croisé des troupeaux de chèvres sur les routes haha assez inusité comme situation.
Quand t’arrives à Sunshine village, tu dois prendre une gondole qui t’amène plus haut dans les montagnes, et de là tu peux utiliser plusieurs « chair lift » pour atteindre les différentes pistes. La vue est juste wow, c’est des montagnes et seulement des montagnes tout autour de toi. Pour descendre tu traverses des nuages et là c’est de la belle neige neuve tous les jours. Je m’arrêtais souvent en dévalant les pistes juste pour observer, sourire et m’émerveiller sans cesse… C’est à ce moment-là que je me suis dit « Bravo, bravo de faire ce voyage-là. Juste pour ce moment-là, ça vaut de l’or. » Je me suis aussi rappelé une autre phrase importante de la formation sur l’ego : Qui tu vas être pour …
J’explique, dans la vie on pense souvent dans le mauvais sens, on se dit quand j’aurai de l’argent (AVOIR), je pourrai faire ceci et cela (FAIRE) alors je serai bien (ÊTRE). Si on place ça dans le sens contraire en se posant la question « Qui je vais être », alors on a accès à tout ! Qui je vais ÊTRE pour ce que j’ai envie de FAIRE et je pourrai tout AVOIR. J’ai dû me poser cette question-là avant d’organiser mon voyage, je me devais d’être quelqu’un de zen avec le fait de partir seul, être quelqu’un qui sait pourquoi faire ce voyage, je me devais d’être quelqu’un qui sait organiser ça dans son budget et je me devais d’être quelqu’un qui sait se reconnaître et se récompenser.
Si tu as la chance de suivre une formation ou assister à une conférence inspirante la veille d’un voyage, fais-le ! Ça rentre vraiment dedans quand on a du temps pour réfléchir.
J’ai passé une excellente journée et chaque fois que le narrateur me disait : « Tu pourrais te blesser ou te perdre (voir la photo que j’ai prise en traversant un nuage hihi) » je lui répondais : « Et si tu te taisais, comment se passerait ma journée ? » Et ma journée se passait merveilleusement bien. Ça va rester dans ma mémoire très longtemps.
C’était une drôle de journée, j’avais une idée précise de ce vers quoi je m’enlignais et puis finalement ça s’est passé d’une façon complètement différente (vivement les vacances pour être plus spontané). J’avais prévu aller en bus au Johnston Canyon pour une randonnée, j’ai donc marché jusqu’à la Gare de Banff (et j’y ai rencontré le Père Noël oui oui le Vrai!!) j’ai ensuite demandé à la dame du centre d’information où allait être l’autobus et elle m’a dit : « à cette période de l’année, aucun autobus ne s’y rend, mais si tu es à la recherche de randonnées pédestres, ce n’est pas ça qui manque autour de nous. » Elle m’a suggéré une randonnée de 6h en montagne en me spécifiant qu’elle n’est pas achalandée et agréable à faire. Je suis donc partie faire cette randonnée. En chemin, j’ai croisé le lieu historique « Cave and Basin » où on peut observer les grottes et bassins d’eau sulfureuse qui ont été découverts par les premières nations puis qui ont menés les explorateurs anglais à développer et coloniser la région de Banff.
Pour bien m’orienté, j’ai demandé aux employés du musé de m’aider avec ma carte puis ils m’ont dit : « Je ne recommande pas de faire cette randonnée, les sentiers enneigés sont impossibles à suivre, les chances que tu te perdes en forêt sont très élevées à moins d’être un randonneur ultra expérimenté (ce que je ne suis pas) et de plus, on observe un grand nombre de grizzlis depuis plusieurs jours…
Je ne m’y suis donc pas aventuré, mon objectif est quand même de revenir à la maison après mon voyage !
J’ai par contre suivi un sentier qui longeait des marais où l’eau chaude s’écoule pour ensuite suivre une rivière. Avec aucun nuage dans le ciel et la vue sur les montagnes d’en bas, je peux vous dire que les quelques kilomètres que j’ai marché cette journée, font partie des plus belles randonnées que j’ai faites à ce jour.
Ce que j’ai appris de cette journée: c’est tellement plus simple et plus gratifiant de garder son focus sur les bonnes choses. Si j’avais passé ma journée à déprimer parce que je n’avais pas vu le Johnston Canyon, je n’aurais sans doute pas vu ni saisi toutes les opportunités qui se sont présentées à moi tout au long de la journée. Depuis le jour 1, lorsque j’ai des moments où je pense à ma famille, je m’ennuie et je suis triste de ne pas pouvoir les serrer dans mes bras (C’est juste normal), je me dis alors que j’accepte cette émotion puis je change mon focus, me force à me reconnaître et avoir de la gratitude pour tous les beaux moments que je passe à Banff et pour tout ce que j’apprends sur moi-même.
Jusqu’à maintenant, j’ai fait du yoga à tous les matins, avec une application que j’apprécie vraiment : « Nike trainings ». En finissant mon Yoga, aujourd’hui j’ai compris une chose fondamentale sur ce que ce voyage en solo allait m’apporter. Je me suis dit : « Comment maintenant j’aimerais appliquer les choses que je fais à tous les jours ici dans ma routine régulière à la maison ? Là, je vis un condensé des choses que j’adore faire, alors si j’appliquais le yoga, les expériences, la nature, la solitude, la liberté… probablement que je n’aurais pas de sentiment d’avoir « besoin » de vacances, j’aurais des vacances parce que je le mérite, parce que j’en ai envie, parce que ça fait du bien, pas parce que j’en ai « besoin »… Avec la veille où j’ai énormément marché, je me suis dit pourquoi pas une journée relax à aller me baigner dans les Upper hot springs, profiter de la détente de l’eau chaude en regardant les montagnes. J’ai pris le bus pour 2$ et je me suis baigné dans l’eau à 40 degrés Celsius chauffée naturellement par la nature. Quelle belle récompense pour tous les efforts de la veille.
Petite journée relax je me disais… En sortant, je voulais marcher jusqu’aux gondoles qui mène au sommet du mont Sulfur, mais … j’ai croisé quelque chose qui a changé complètement mes plans : l’entrée du sentier de la randonnée qui mène jusqu’au sommet du mont Sulfur, à pied. J’ai longtemps observé la pancarte qui expliquait les risques, l’équipement requis, etc. Puis, j’ai vu quelqu’un entrer dans le sentier, seul, et j’ai demandé si je pouvais l’accompagner. Cette journée-là (je retire ce que j’ai dit hier), c’était la plus belle randonnée et une des plus belles expériences de toute ma vie.
Pendant qu’on montait, je me disais « damn » que c’est beau, et plusieurs fois « est-ce qu’on est presque arrivé » le sommet est quand même à 7486 pieds d’altitude, loin d’être de mont Everest (3-4 fois plus haut), mais quand même c’est une expérience que je suis vraiment fier d’avoir accomplie. Ce qui était estimé à 3-4 heures m’aura pris 2h, j’ai croisé plein de gens (et aucun Grizzli), ce n’était vraiment pas si dangereux que ça finalement. C’est clair que je vais refaire cette randonnée au moins une autre fois dans ma vie et la récompense de la vue quand on arrive dans le belvédère au sommet est juste wow.
J’ai fini la journée avec un appel vidéo quotidien avec la famille, ensuite souper dans mon lit en regardant une série Netflix… j’ai probablement ronflé cette nuit-là.
4ematin de suite que je dors environ 10h par nuit, ça fait drôle de voir les cernes en dessous de mes yeux redevenir tranquillement beigne lol. Je m’entraîne encore aujourd’hui à ne pas culpabiliser, je sais qu’à la maison les nuits sont loin de ressembler aux miennes. Alors je me pose la question suivante : si je n’avais pas cette pensée culpabilisante, qu’est-ce que je ferais aujourd’hui ? Et puis voilà que ça désamorce la culpabilité. Je vous invite à essayer, quand vous êtes dans une pensée négative, posez-vous la question : comment ce serait en ce moment si cette pensée-là n’était pas présente… ça change tout. J’ai donc lut un livre, marché longtemps dans le village, je suis allé dans le sauna de vapeur de l’hôtel, fait du yoga en regardant les montagnes, je suis allé à l’épicerie m’acheter des trucs à grignoter que j’ai mangés en regardant un film en soirée. Une journée simple et reposante. Ça sert à ça aussi les vacances 🙂
Avec les services que l’hôtel offre, j’ai l’impression d’être au spa tous les jours. Je pense que je suis accro au sauna de vapeur, tellement confortable, surtout en hiver, de respirer la vapeur qui sent le vicks dans une chaleur intense. Normalement j’ai un peu le dédain des spas par ce qu’il y a plein de gens et leurs microbes, mais ici faut croire que l’hôtel est soit vide où que le sauna n’est pas populaire parce que je suis seul chaque fois.
Je suis quelqu’un d’assez solitaire et ça me fait du bien la solitude, mais j’avoue qu’aujourd’hui je réalise que j’aurai 30 ans demain et que je vais partager virtuellement mon anniversaire. C’est la première fois que je serai seul pour mon anniversaire. Je ne fais pas pitié quand même, je suis dans un hôtel ultra confortable, à Banff qui m’offre un paysage paradisiaque avec la liberté de me reposer, de faire tout ce que je veux, mais je trouve quand même drôle de s’entraîner à avoir de la gratitude, à être reconnaissant, à apprécier chaque moment… c’était plus facile au début qu’à la fin du voyage. J’étais fatigué à mon arrivé, maintenant je suis reposé. Tout était nouveau, là j’observe et fais des choses semblables depuis 6 jours.
Mon égo me teste probablement, si c’est la nouveauté qui rend la gratitude plus facile alors demain je ferai quelque chose de différent.
J’ai regardé un vidéo vraiment inspirant en soirée,
Lee Brower y racontait l’histoire de sa « gratitude rock ». Ça m’a inspiré une idée cadeau, pour moi et ma famille, j’ai rempli un sac de roches colorées et polies qui se vendaient dans une boutique sur Banff Avenue, puis j’en ai mis une dans ma poche en me disant : Chaque fois que je la touche, je dois penser à quelque chose pour laquelle j’ai de la gratitude, comme l’explique Lee Brower dans son vidéo. Puis je me suis dit que ce serait un bel enseignement à offrir à mes enfants. J’ai vraiment hâte de leur offrir :).
Qu’est-ce que tu penses de ce « trigger », ce « flag » qui est moins agressant qu’une alarme de téléphone pour te rappeler quelque chose ou pour développer une habitude ? En tout cas, j’adore l’idée !
Dernière journée dans Banff avant de quitter demain matin, c’est aussi le jour de mon anniversaire et je me suis payé toute une randonnée. Je suis allé faire la « Sundance Canyon trial » pas mal moins difficile que celle du mont Sulfur car l’altitude était moins élevé, mais elle était plus longue (10km plus la marche pour s’y rendre et revenir).
Ce qui a été différent dans celle-ci c’est qu’il n’y avait personne, je craignais une fois de plus de rencontrer des animaux sauvages, surtout qu’il y avait des traces de pas de toute sorte d’animaux dans la neige. La randonnée ne m’a pas permis d’en croiser, je n’ai pas eu cette chance héhé( à comprendre mon grand soulagement ici). J’ai été content de voir un paysage différent, un canyon avec des chutes d’eau, des ruisseaux, gelés partiellement en surface. Le son de l’eau qui coule derrière la glace et le paysage sont à couper le souffle. C’était très paisible. J’ai adoré et c’est gratuit. J’ai heureusement téléchargé la map avec l’application Alltrails que je recommande à tout randonneur, sans la map j’aurais souvent eu des doutes que je suivais le bon sentier car ils ne sont pas très bien balisés.
Aujourd’hui le ciel est magnifique, de l’aéroport de Calgary je pouvais apercevoir les montagnes au loin. Je suis vraiment content de mon voyage et je vais certainement en garder un beau souvenir. Ça me rappelle, chaque fois que je vis quelque chose de marquant, je réalise à quel point le bonheur se trouve dans la simplicité. Je réalise que j’en ne m’en offre pas assez souvent de la simplicité. J’ai passé la journée en transport et ce qui est pénible pour bien des gens, de mon côté je l’ai vécu comme ceci : j’ai eu toute la journée pour apprécier mes pensées, je faisais le bilan de mon voyage et j’en ai profité pour regarder deux films dans l’avion. Le plus grand bonheur et pourtant le plus simple: retrouver ma famille ;).